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Rubans adhésifs antimicrobiens : la solution aux adhésifs sources de contamination.

Dans l'article précédent, intitulé Une source de contamination à ne plus négliger [1], un examen exhaustif des articles scientifiques provenant de nombreux pays et institutions médicales a clairement démontré que les bandes adhésives médicales conventionnelles sont colonisées par des micro-organismes. Les niveaux de contamination des bactéries pathogènes représentées (selon l'étude citée) variaient de 50 à 100 % environ pour les bandes adhésives médicales utilisées après une période allant de 24 heures à quelques jours. [2;3;7]

Krug (2014) [4] reconnaît dans son article que, selon des études antérieures, les bandes adhésives sont une source de contamination et peuvent exposer les patients à des agents pathogènes et à la transmission d’agents pathogènes qui contribuent au développement d'infections nosocomiales. Il existe en effet des preuves irréfutables que le ruban adhésif contaminé contribue de façon importante à l'épidémie et à la transmission endémique de l'entérocoque résistant à la vancomycine, du SARM, de l'Acinobacter Baumanii, du Pseudomonas aeruginosa et du norovirus[4]. Krug conclu qu’il est scientifiquement démontré que toutes les bandes adhésives médicales couramment utilisées sont contaminées microbiologiquement une fois en usage. Afin de faire progresser la prévention des infections nosocomiales, il est impératif d'éliminer cette source identifiée de contamination microbiologique [4].

Un examen global a été effectué pour identifier les méthodes potentielles, les agents actifs ou les produits qui permettraient de remédier à cette lacune dans les soins médicaux des patients à l'hôpital et à la maison.

Certains hôpitaux pratiquent eux-mêmes la stérilisation des rubans adhésifs médicaux avec l'oxyde d'éthylène, méthode internationalement montrée du doigt pour son impact environnemental et qui, de surcroit, ne règle pas le problème de la contamination pendant l'utilisation. Sans compter qu’il a été démontré que les rubans adhésifs médicaux dans leur emballage d'origine, bien que n’étant pas stériles, sont hygiéniques et ne présentent aucune contamination pathogène [3]. Ainsi, non seulement la pratique de stérilisation par l’oxyde d’éthylène ne s'attaque pas au problème de la contamination pendant l’utilisation, mais elle est source de complications chimiques car tous les produits stérilisés/transformés avec l’oxyde d’éthylène doivent subir des tests toxicologiques pour déceler d’éventuels résidus d’oxyde d’éthylène et dérivés tels que l'hydantoïne et le glycol (tous deux toxiques) avant validation. Ce test n'est généralement pas exécuté en milieu hospitalier, ce qui pourrait exposer le patient à des réactions adverses.

Dans l’article intitulé Réduire le coût et combattre la contamination croisée, publié par la société 3M, entreprise leader dans la fabrication d'adhésifs, la contamination microbiologique du ruban adhésif médical est reconnue scientifiquement. Dans cet article, les données stipulent que l’on utilise seulement 10 à 30 pourcents des 9,1 m d’un rouleau de ruban adhésif médical standard et que le reste est jeté. Sur la base de cette estimation, un patient utilisera environ de 1 à 3 m du rouleau et en gaspillera de 6 à 8 m. Cela représente plus de 3,2 kilomètres de bandes adhésives médicales jetées tous les 1000 patients[6].

Si l’on considère qu’un rouleau coûte entre 1,60 et 2,10 euros, la perte financière pour l'établissement médical représente une moyenne (80 %) de 1,28 à 1,68 euros par rouleau de ruban adhésif. Ce gaspillage va à l'encontre de tout concept d'une pratique responsable en matière d'environnement car ces 3,2 kilomètres de ruban adhésif médical jeté tous les 1000 patients représentent environ 100 kg de déchets et son coût va de 562 à 738 euros. L’article en question propose d'utiliser une bande médicale d'une longueur totale de 1,3 mètre à attribuer à un patient spécifique lors de son séjour à l'hôpital [3].

Ce concept ne fournit cependant aucune information liée à la recherche, au réalisme logistique effectif et au fardeau opérationnel supplémentaire des professionnels de la santé. Du point de vue financier et environnemental, la solution serait d'utiliser l’intégralité du rouleau adhésif.

Selon Harris et al. (2012) [7], des rouleaux de 1,3 m de ruban adhésif chirurgical doivent être fournis dans des paquets scellés et utilisés pour des patients individuels, après s’être désinfecté les mains, et jetés après utilisation [8]. Si le personnel médical suit ces recommandations à la lettre, le reste du rouleau devrait être jeté, ce qui représenterait encore une perte financière importante et un impact environnemental considérable. Or, nous n'avons pas été en mesure de trouver ces rouleaux plus courts en vente en France. D’après les résultats de Lipsombe et Juma (2014) [8] cités dans l'article précédent, Une source de contamination à ne plus négliger, il est indiqué que le problème de contamination pour patients et professionnels de santé ne serait pas résolu puisque l'analyse cherche à favoriser l'élimination de la contamination microbiologique sur les bandes adhésives médicales pendant leur utilisation.

Une approche intéressante, financée par BSN Medical GmbH, a récemment présenté des données expérimentales initiales publiées dans la revue EWMA (2018) [9]. Bien que cette publication ait de nouveau confirmé la contamination chronique des bandes adhésives médicales, leur approche s'est concentrée sur la recherche afin de développer un boîtier de polymère contenant un oxyde de métal spécial dans lequel est logée la bobine de ruban adhésif médical. Le principe d'action proposé se base sur la réduction de la valeur du pH par l'interaction de ce métal spécial et de l'humidité contenue dans l'air. Bien que de nombreuses questions demeurent, l'équipe de recherche déclare que le fait de donner aux bobines de bandes médicales des propriétés antimicrobiennes a pour potentiel de réduire le risque global de charge bactérienne et de contamination pendant l'utilisation clinique, réduisant ainsi les sources de contamination croisée [9].

Dans l'analyse ci-dessus, nous avons couvert la pratique, les méthodes et le potentiel de recherche visant la contamination croisée microbiologique sur les bandes adhésives médicales utilisées en milieu hospitalier. Afin de compléter notre analyse des solutions, publiée dans la revue AANA, Krug et al. (2014) [9] a présenté les bandes et pansements adhésifs médicaux antimicrobiens TrioMed cités comme une « alternative aux bandes actuelles » [9]. Cette classe unique de ruban adhésif médical antimicrobien aborde le problème de l'élimination des micro-organismes qui peuvent entrer en contact avec la surface traitée. Nous faisons ici remarquer qu’il est important de ne pas les confondre avec les pansements médicaux antimicrobiens et les adhésifs médicaux qui contiennent et libèrent un antimicrobien actif dans la plaie et au patient. Basés sur cette technologie brevetée de greffe moléculaire, les produits adhésifs TrioMed offrent un large spectre de matériaux externes antimicrobiens interactifs qui se décontaminent eux-mêmes sans libérer de produits chimiques au patient, sous ou autour du site d'application des bandes et des pansements adhésifs médicaux. L'examen du fichier de données techniques contenant le test exécuté par des laboratoires tiers a démontré les trois éléments clés suivants : 

  1. Les produits ont une efficacité antimicrobienne rapide et à large spectre qui respecte les protocoles internationaux reconnus,
  2. Les produits n'ont aucune toxicité, comme le démontrent les tests effectués, et leur catégorie en cytotoxicité est 0, la catégorie la plus basse, et
  3. Aucun produit chimique n’est libéré par les produits.

Les produits TrioMed proviennent d'une société canadienne et européenne et sont approuvés par les autorités sanitaires de plus de 38 pays. Conformément aux lignes directrices de l'OMS conseillant fortement de limiter l'utilisation des antimicrobiens afin de conserver leur efficacité, cette amélioration technologique d'un produit médical combine à la fois l'élimination d'une contamination globale et une utilisation contrôlée de l’agent actif.

Comme c'est souvent le cas, certaines des idées les plus novatrices s'avèrent très simples. Pour l'instant, il semble que cette nouvelle approche offre un moyen unique, et rentable pour notre système médical, de réduire le risque d’infection nosocomiale et d'améliorer la sécurité du patient, tout en préservant l'environnement.

Sources :

[1] 2019, Une source de contamination à ne plus négliger,

[2] Berkowitz DM, et al. Adhesive Tape: Potential Sources of Nosocomial Bacteria.  Applied Microbiology. Vol. 28, No. 4, P. 651-654, October 1974.

[3] Redelmeier, DA and Livesley, NJ, Adhesive Tape and Intravascular-Catheter Associated Infections. J Gen Intern Med. Vol. 14, p. 373-375, 1999

[4] Krug, L., Machan, M., Villalba, Jose. Securing the Endotracheal Tube with Adhesive Tape: An Integrative Literature Review. AANA Journal. Vol. 82, No. 6, pp 457-464, December 2014

[5] 3M. 2013. Reduce Cost and Combat cross contamination

[6] Love, K.L., 2013, Single-Patient Rolls of Medical Tape Reduce Cross-Contamination Risk

[7] Harris, P. N. A., Ashhurst-Smith, C., Berenger, S. J., Shoobert, A., Ferguson, J. K. Adhesive Tape in the Health Care Setting: Another High-Risk Fomite? Med. J. Australia, 2012; 196:3

[8] Lipsombe S, Juma A. Bacterial growth on adhesive dressing tapes used for the closure of surgical wounds. Eur J Plast Surg. 2007:29(5): 217-220. August 29, 2014

[9] Yu, V., Deing, V., Nehrdich, T., Struensee, B., Bioburden levels of spools of surgical tape in different healthcare settings, EWMA Journal 2018 vol 19 no 1, pp29-33

[10] I3 BioMedical Inc. 2018, https://i3biomedical.com/wp-content/uploads/2019/06/F-TS007-Medical-Tape-both-Tech-Data-Sheet-english-apr2018.pdf

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