Les propriétés antibactériennes du miel sont connues depuis des millénaires, mais une étude de l'Université de Manchester lui accorde un nouveau bénéfice, une capacité à détruire un champignon redoutable qui peut infecter les plaies, mener à la cécité, voire au décès. Ici, sa capacité à détruire le champignon Fusarium dépasse celle de certains antifongiques.
Face à l’émergence des résistances bactériennes, les propriétés antibactériennes du miel ont souvent été évoquées, certains voyant dans les substances naturelles, encore un gisement de nouveaux antimicrobiens. Il est vrai que le miel est utilisé depuis des siècles en médecine populaire pour traiter les infections des voies respiratoires supérieures et les plaies, sans qu'on connaisse précisément son processus d’action sous-jacent. Une étude suédoise, publiée dans l’International Wound Journal a néanmoins récemment identifié de nouveaux composés antibactériens dans l'estomac des abeilles, 13 bactéries lactiques (LAB) capables de lutter contre des bactéries redoutables, comme SARM.
L’équipe de Manchester a travaillé ici à partir d’un miel biologique (Surgihoney), qui produit des molécules réactives chimiquement, contenant de l'oxygène et a testé son efficacité à détruire le champignon Fusarium, responsable d’infections sévères chez les personnes vulnérables. Ces champignons sont souvent retrouvés en cas d’infections chroniques comme celles qui se développent dans les plaies et leur présence est fréquemment associée à l'utilisation d'antibiotiques à large spectre. Ils peuvent également « participer » aux biofilms qui contribuent au retard de cicatrisation et aux complications des plaies chroniques.
Il dégrade la paroi cellulaire du champignon : Dans cette étude, même à faible concentration, le « miel » entraine un effet significatif dans la dégradation de la paroi cellulaire du champignon, ce qui suggère son potentiel pour un futur traitement pour les patients. En particulier, le miel s’avère capable de « percer » le biofilm et ce faisant, d'accélérer le processus de cicatrisation. « Ce qui est étonnant », conclut l’auteur, « c’est que le miel fonctionne même mieux que certains antifongiques ».
Source: The University of Manchester 6 Feb, 2016 Honey’s potential to save lives by destroying harmful fungus
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