On sait que le charbon est utilisé dans différents types de dispositifs de pansements. Si, en soi, il ne favorise pas la cicatrisation des plaies, il permet de minimiser considérablement les odeurs associées aux plaies. Alors que la plaie est une rupture de l’intégrité du corps mais aussi de l’image de soi, son odeur fait partie des facteurs les plus importants de pénibilité et d’embarras pour le patient, sa famille et les soignants. L'odeur de la plaie, un aspect de la cicatrisation dont on parle peu mais qui peut influer la qualité de vie du patient, et le conduire à la dépression et l’isolation. Le point avec une infirmière experte, membre de l’American College of Wound Specialists.
Laurie Swezey, fondatrice de l’institut de formation WoundEducators.com, infirmière expert en plaies et cicatrisation, membre de l’AmericanCollege of Wound Specialists, rappelle que l'odeur des plaies est provoquée par des bactéries aérobies et anaérobies hébergées dans le tissu nécrotique de la plaie. Ces bactéries émettent des composés odorants, la putrescine et la cadverine.
Des effets parfois sévères chez le patient : l'odeur de la plaie peut entraîner la perte d'appétit, des vomissements ou même l’absence de réponse à l'odeur en général. Les cellules sensorielles deviennent alors insensibles aux odeurs. Certains aidants, exposés de manière continue à l’odeur de la plaie finiront parfois par ne même plus « remarquer » l’odeur. Sur un plan plus psychologique, l'odeur de la plaie impacte la qualité de vie du patient et peut le conduire à la dépression et l’isolation.
Il est possible d’en venir à bout : le charbon, intégré dans de nombreux types de pansements permet de contrôler les odeurs. La couche de charbon du pansement absorbe les bactéries, les toxines et les exsudats du lit de la plaie. Les plaies infectées dégagent souvent de mauvaises odeurs, en plus de la douleur et de l'exsudat. Le charbon est alors combiné avec un agent antimicrobien.
Une plaie infectée et malodorante doit donc suggérer d’opter pour un pansement au charbon une meilleure gestion des odeurs et une moindre détresse du patient.
Bibliographie :
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