Une brûlure est une lésion des tissus corporels, généralement de la peau. Elle peut être du premier degré, le moins grave, du deuxième ou du troisième degré, le plus grave. Un système de classification plus précis basé sur la profondeur de la plaie est désormais utilisé.
Pour comparer les deux systèmes de classification, veuillez consulter le tableau ci-dessous.
Épaisseur |
Degré |
Profondeur |
Caractéristiques |
Superficielle |
Premier |
Épiderme |
Douleur, rougeur, léger gonflement |
Deuxième degré superficiel |
Deuxième |
Derme papillaire |
Douleur, cloque, peau tachetée, important gonflement |
Deuxième degré profond |
Troisième |
Derme réticulaire |
Blanc, aspect tanné, relativement peu douloureux |
profonde |
|
Hypoderme (tissu sous-cutané) |
Carbonisé, insensible, formation d’escarres |
La gravité de la brûlure est déterminée également par son étendue. La « règle des neuf » est une méthode d’approximation utilisée pour déterminer le pourcentage du corps concerné par les brûlures. Des brûlures du deuxième et du troisième degré sur plus de 15 % du corps requièrent une attention médicale immédiate de la part d’un professionnel. Les approximations suivantes peuvent être utilisées chez l’adulte :
- Tête et cou ~ 9 %
- Face antérieure du tronc ~ 18 %
- Face postérieure du tronc ~ 18 %
- Chaque jambe ~ 18 %
- Chaque bras ~ 9 %
- Périnée ~ 1 %
La paume de la main (sans les doigts) correspond approximativement à 1 % de la surface corporelle totale et peut être utilisée pour évaluer l’étendue de brûlures discontinues.
Symptômes des brûlures superficielles (premier degré)
Dans les brûlures superficielles, l’épiderme reste intact et continue à réguler la température et protéger des infections. La peau est généralement rouge (érythème), enflée, sèche, prurigineuse, sensible au toucher et sans cloque. Elle devient blanche à la pression.
Étiologie
Les brûlures peuvent être provoquées par une grande variété de facteurs externes. Voici les plus courants :
- Thermique : provoquée par le feu, le contact avec des objets chauds, de la vapeur ou des liquides brûlants (ébouillantement).
- Électrique : provoquée par le contact avec des sources d’électricité ou, plus rarement, la foudre.
- Par rayonnement : provoquée par une exposition prolongée à des sources de rayonnement UV telles que le soleil (coup de soleil), des cabines de bronzage, des lampes solaires ou des rayons X, la radiothérapie ou les retombées radioactives.
- Chimique : provoquée par le contact avec des substances très acides ou très basiques.
- Par frottement : provoquée par le frottement entre la peau et des surfaces dures telles que route, sol ou tapis.
- Respiratoire : dommages des voies respiratoires provoqués par l’inhalation de fumée, de vapeur, d’air extrêmement chaud ou d’émanations toxiques.
Complications
- Infection : L’une des principales fonctions de la peau est d’agir comme une barrière contre les infections venant de l’extérieur. En cas de brûlures du deuxième degré superficielles ou profondes, cette barrière physique est rompue. La formation d’escarres dures et avasculaires offre un environnement favorable à la croissance microbienne et rend plus difficile l’accès des anticorps et des antibiotiques.
- Brûlures circonférentielles : Ce sont des brûlures du troisième degré qui concernent toute la circonférence d’un doigt, d’une extrémité ou même du tronc. Elles sont particulièrement problématiques car la peau relativement souple est remplacée par une escarre sèche et rigide, ce qui peut affecter la circulation vers la région distale et provoquer le syndrome de loge. Afin de réduire les risques d’œdèmes dus à ce syndrome, on effectuera une escarrotomie en pratiquant une incision chirurgicale à travers l’escarre jusqu’au tissu sous-cutané.
- Choc hypovolémique et hypothermique : La peau a aussi pour fonction de réguler la perte de fluides due à l’évaporation et de réguler la température corporelle. Lorsque de vastes étendues de peau sont brûlées, le risque d’hypovolémie (réduction du volume de sang) augmente de façon significative et peut conduire à un état de choc chez le patient. En outre, l’hypothermie fait partie de la « triade létale en traumatologie » et, avec l’acidose lactique et la coagulopathie, elle augmente de façon significative le taux de mortalité chez les patients atteints de graves lésions.
- Progression de la plaie : Le gonflement et la réduction du flux sanguin vers les tissus touchés dans la région de la brûlure peuvent faire en sorte que des brûlures du deuxième degré évoluent en brûlures du troisième degré.
- Tétanos : Les zones de brûlures sont particulièrement sensibles au tétanos. Si le patient n’a pas été immunisé au cours des 5 dernières années, une injection de rappel est généralement conseillée.
Thérapies et interventions sur des brûlures superficielles
Les trois objectifs principaux dans le traitement de toute brûlure sont : empêcher le choc, soulager la douleur et la gêne et réduire le risque d’infection.
Pour les brûlures superficielles, faire couler de l’eau froide (mais pas trop) sur la zone concernée pendant environ 10 minutes et recouvrir d’un bandage stérile large et non adhésif. Protéger contre la pression ou le frottement pendant le processus de guérison. Des analgésiques peuvent aider à réduire la douleur et l’inflammation.
Pour tout type de brûlure :
- La glace peut endommager la plaie et augmente le risque d’hypothermie.
- Pas de beurre, d’onguent, de pommade en gel, d’huile ou de gras sur la brûlure. La plaie a besoin d’air pour guérir et ces substances emprisonnent la chaleur et peuvent endommager les tissus.
- Ne pas éliminer la peau morte afin de réduire les risques d’infection et l’ampleur de la cicatrice.
- Ne pas tousser ni respirer directement sur la zone touchée.
Source : Wound Source;Burns, Superficial (First-Degree); September 13th, 2017.