La catégorie « Activité » de l’Échelle de Braden se concentre sur la quantité de mouvement que le patient parvient à faire de façon autonome.
Elle est divisée comme suit :
- Confiné au lit : par exemple des résidents qui ont été victime d’un AVC grave, de lésions à la moelle épinière, qui sont au repos absolu à cause d’une blessure ou autre pathologie.
- Confiné en chaise : l’aptitude à marcher est extrêmement limitée, voire inexistante. Ces personnes ne peuvent pas soutenir leur propre poids et/ou il faut les aider à s’asseoir sur une chaise ou dans un fauteuil roulant – par exemple des patients qui ne peuvent pas poser un pied à terre suite à une intervention chirurgicale, une blessure au pied, un AVC, une paraplégie, etc.
(Il est important de garder à l’esprit que les résidents confinés au lit ou sur une chaise sont presque toujours à risque de lésions cutanées.)
- Marche parfois : marche parfois pendant la journée mais ne parcoure que de très courtes distances, avec ou sans assistance. Passe la plupart de son temps au lit ou sur une chaise – par exemple les résidents qui utilisent le fauteuil roulant comme principal moyen de transport pour se rendre aux consultations, les personnes très affaiblies, etc.
- Marche fréquemment : sort en marchant de sa chambre au moins deux fois par jour et marche dans sa chambre au moins une fois toutes les deux heures pendant la journée – par exemple les résidents qui n’utilisent jamais de fauteuil roulant, qui sont plutôt autonomes, qui n’encourent pas de grands risques de chute, etc.
Utiliser l’Échelle de Braden pour établir les bases du risque d’escarres.
En évaluant le résultat sur l’Échelle de Braden, plus le chiffre est élevé, moins le risque est prononcé. Avec un résultat de 19 ou plus, il n’existe aucun risque d’escarre.
Cela dit, dans la catégorie de l’activité, il est important de tenir également compte des autres catégories de l’Échelle de Braden et d’observer les détails. Si un résident marche à l’aide de prothèses, il est alors à risque de friction ou frottement (une autre catégorie de l’Échelle de Braden), même si le niveau d’activité semble acceptable. S’il ne peut pas poser le pied par terre à cause d’une plaie, il passera plus de temps alité ou sur une chaise, augmentant ainsi le risque d’escarres. S’il faut le soutenir pour éviter qu’il chute, il marchera moins que s’il était autonome. S’il est essoufflé au moindre mouvement et ne peut effectuer que de brefs déplacements, il est à risque dans cette catégorie. De nombreux résidents hospitalisés ont une mobilité réduite car ils sont affaiblis, souffrants, essoufflés, etc. Le niveau d’activité peut changer au cours de la journée, c’est pourquoi il faut prendre en considération la situation générale.
On cherche en fait à établir ce qui suit : cette personne risque-t-elle de développer des escarres à cause de son hospitalisation ? Si c’est le cas, quelles interventions peut-on entreprendre pour réduire ce risque ?
On peut se renseigner pour voir si une thérapie physique ou occupationnelle est recommandée, choisir les surfaces les mieux appropriées à la position assise ou allongée, effectuer des changements de position toutes les deux heures, des changements de poids du corps si le patient est en fauteuil, la toilette, des visites horaires, et encourager la mobilité et l’autonomie autant que possible.
Source : WoundSource; by Holly Hovan on December 14th, 2017; Understanding the Braden Scale: Focus on Activity
Retrouvez les 3 autres articles sur l'échelle de Brden :
Partie 1 : Prédire le risque d'escarres dans les soins de logue durée.
Partie 2 : L'humidité
Partie 3 : La nutrition