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Follicules pileux et tissus adipeux limitent la formation de cicatrices.

Le corps a ses propres mécanismes de régénération cutanée. Pourquoi ne pas les exploiter ? Alors que les cicatrices sont souvent le résultat indésirable et permanent d’une cicatrisation accélérée, des chercheurs californiens décryptent un processus de régénération naturelle qui stimule la réparation de la peau sans cicatrice. Les conclusions de ces travaux, présentées dans la revue Science, ouvrent non seulement la voie au développement de nouveaux traitements cliniques permettant la « cicatrisation sans cicatrice », mais également des applications anti-vieillissement cutané.

 

Les chercheurs de l’Université de Californie, de l’Irvine et de l’Université de Pennsylvanie identifient, chez la souris, des processus cellulaires et moléculaires jusque-là jamais observés : ces processus permettent à de grandes plaies chez les souris adultes de régénérer une peau presque normale, avec de nouveaux follicules pileux et des tissus adipeux. A la fin du processus, le lit de la plaie est devenu presque indiscernable de la peau normale non lésée.

 

Description d’un processus de cicatrisation naturel et optimal : normalement, les myofibroblastes, les cellules primaires présentes dans les plaies sont incapables de se différencier en d'autres types de cellules. L’équipe découvre que les myofibroblastes de la plaie peuvent se transformer efficacement et de façon stable en nouveaux types cellulaires distincts, en particulier en nouveaux adipocytes, les cellules chargées de graisse nécessaires à la peau saine. Ainsi, « au naturel », la cicatrisation des plaies sans cicatrice est possible grâce à ce processus de régénération. Un processus qui pourrait aussi être exploité comme un traitement anti-âge.

 

Pourquoi les blessures sans poils ne peuvent pas régénérer d’adipocytes : des travaux établissent que les plaies avec des follicules pileux produisent les facteurs capables de donner des instructions de reprogrammation des myofibroblastes en adipocytes. Mais pour que ce processus soit possible, il faut une signalisation suffisante de protéines morphogènes osseuses (BMP pour bone morphogenic protein) qui vont permettre cette nouvelle identité des cellules. Dans les plaies cutanées, les follicules capillaires sécrètent de grandes quantités de ces molécules BMP. Le fait que les follicules pileux agissent comme une source naturelle de BMPs explique aussi pourquoi les blessures sans poils ne peuvent pas régénérer les adipocytes.

 

« Manipuler » la cicatrisation en dirigeant la reprogrammation cellulaire : l’idée, avec cette découverte et la compréhension de ce processus est bien de manipuler la cicatrisation des plaies de sorte à favoriser la régénération de la peau plutôt que la formation d’une cicatrice. Le secret est de régénérer les follicules pileux d'abord. Ensuite, la graisse va se régénérer en réponse aux signaux de ces follicules. Sur des cultures cellulaires, les chercheurs montrent que l'exposition de fibroblastes humains dérivés des chéloïdes (un type disgracieux de cicatrice cutanée), soit à la BMP pure, soit aux follicules pileux humains suffit à diriger leur reprogrammation en nouveaux adipocytes. Les mêmes résultats, obtenus et confirmés chez la souris sont donc, selon les chercheurs, transposables aux plaies humaines.

 

La régénération des cellules adipeuses bénéfique à la cicatrisation, mais pas seulement : le processus pourrait devenir aussi la base d’un nouveau traitement anti-âge : contre la formation de rides profondes, par exemple, qui résulte justement de la perte définitive de la graisse de la peau. Sans graisse sous-jacente, la surface de la peau se plisse et forme ces rides. Et, encore au-delà de leur valeur cosmétique, les cellules adipeuses possèdent de fortes propriétés antimicrobiennes fortes aident la peau et la plaie à repousser l'infection.

 

La prochaine étape est de traduire ces résultats de recherche fondamentale en approches cliniques non seulement dans le soin des plaies mais également pour lutter contre le vieillissement de la peau : les chercheurs pensent déjà à de simples injections de molécules de signalisation directement à l'intérieur de la cicatrice ou de la ride.

 

Source : Science 05 Jan 2017 DOI: 10.1126/science.aai8792 Regeneration of fat cells from myofibroblasts during wound healing

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