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Des écailles de poisson pour favoriser la cicatrisation.

Des scientifiques de l’Université Technologique de Nanyang (NTU), à Singapour, ont établi que le collagène extrait des écailles de poisson pourrait être efficace dans différentes applications biomédicales telles que la cicatrisation des plaies.

 

L’équipe de recherche a découvert que les écailles de poisson contiennent du collagène qui, une fois modifié et appliqué à des souris, favorise la formation de vaisseaux sanguins et lymphatiques, augmentant ainsi le potentiel réparateur et régénérateur des tissus.

 

Cleo Choong, professeure adjointe de la Faculté des Sciences des Matériaux et de l’Ingénierie de la NTU, qui dirige cette équipe, et Andrew Tan, professeur agrégé de la Faculté de Sciences Biologiques de la NTU, avec la collaboration de la professeure agrégée Véronique Angeli de l’Université Nationale de Singapour, ont récemment publié les résultats de leurs recherches dans la revue scientifique spécialisée Acta Biomaterialia.

 

Non seulement le collagène possède des propriétés cicatrisantes, mais il permettrait de transporter d’autres substances aptes à favoriser la cicatrisation, comme par exemple les facteurs de croissance. Cependant, sous sa forme naturelle non modifiée, le collagène ne devient soluble qu’en milieu acide, ce qui endommage ces substances.

 

Grâce à une modification chimique, les scientifiques du NTU ont pu créer un collagène hydrosoluble à partir d’écailles de poisson, ouvrant ainsi les portes à l’incorporation d’autres substances dans le collagène afin de confectionner des pansements à haut potentiel cicatrisant.

 

Lors d’une étude précédente sur le sujet, publiée dans la revue sur la science des matériaux Materials in Medicine, cette même équipe de chercheurs de la NTU avait découvert que le collagène extrait des écailles de poisson pouvait induire les cellules endothéliales de veines ombilicales humaines à produire 2,5 fois plus d’un certain type de collagène, responsable de la formation des vaisseaux sanguins, que les cellules endothéliales cultivées sur du collagène bovin.

 

L’application sur une plaie d’un pansement au collagène qui stimulerait la croissance tissulaire pourrait être bénéfique à toute une gamme de blessures. Les pansements au collagène existent sous de nombreuses formes : gels, pâtes, poudres et compresses. On peut potentiellement traiter des plaies de n’importe quelle dimension.

 

On peut extraire environ 200 milligrammes (mg) de collagène de 10 grammes d’écailles de poisson, l’équivalent d’un ou deux poissons. Le coût est minime, contrairement au collagène provenant de peaux bovines également employées dans d’autres industries. Hormis les coûts d’élaboration, le coût des matériaux utilisés pour extraire 100 mg de collagène des écailles de poisson en laboratoire est à peine supérieur à 2,50 €.

 

Ces découvertes ont attiré l’attention d’industries internationales de produits biomédicaux à base de collagène, intéressées par l’utilisation de sources autres que mammifères afin d’éviter les inconvénients d’ordre biologique, culturel et religieux associés à l’utilisation de collagène bovin, porcin ou ovin.

 

Un partenariat a même été mis en place avec M. Teo Khai Seng, propriétaire de la pisciculture KhaiSeng Trading & Fish Farm Pte Ltd de Singapour, qui fournit au laboratoire les écailles de bars, de channas et de tilapias. D’autres négociations sont en cours auprès d’autres pêcheries locales afin d’explorer une méthode de conversion des déchets de l’aquaculture en matière première, mais aussi pour améliorer les procédés d’extraction du collagène et arriver à une gestion efficace de ce recyclage des écailles.

 

Selon le rapport 2016 de la situation mondiale des pêches et de l’aquaculture, publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la production de l’aquaculture devrait atteindre les 102 millions de tonnes d’ici 2025. Par conséquent, une quantité considérable de déchets de l’aquaculture est produite chaque année. Au cours des six dernières années, l’équipe de la NTU à l’origine de ces recherches s’est concentrée sur différentes façons de convertir ces déchets jusqu’à présent sans valeur et sans marché, en une ressource de valeur supérieure.

 

Dans un projet annexe à celui des écailles de poisson, les scientifiques ont découvert que la peau des grenouilles taureaux est également une excellente source de collagène. D’autre projets de l’équipe de la NTU impliquent l’extraction d’hydrates de carbone des carapaces de crevettes et des algues brunes à des fins biomédicales.

Source : NTU Singapore; NTU scientists discover fish scale-derived collagen effective for healing wounds; 12-Mar-2018.

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